- LAGOS
- LAGOSLAGOSCapitale du Nigeria jusqu’en 1994, date à laquelle elle fut remplacée par Abuja, Lagos aurait été fondée au XVIIe siècle par les Awari, un sous-groupe yoruba, dans l’île d’Ekko, rebaptisée plus tard île de Lagos par les Portugais. Vers 1800, l’agglomération comptait 5 000 habitants. Au cours des années suivantes, elle devint un centre très important de traite des esclaves et, plus tard, un port d’exportation des oléagineux, avec l’installation de commerçants européens. La croissance de la ville fut marquée par l’arrivée de groupes ethniques variés et le retour de plusieurs milliers de «Brésiliens», esclaves libérés revenus d’Amérique latine, et dont l’implantation a laissé des traces dans l’architecture. En 1901, Lagos était habitée par 40 000 personnes. La construction d’un port moderne et celle de la voie ferrée vers l’intérieur du pays transformèrent les conditions et le volume du trafic, et donnèrent à la ville un grand pouvoir d’attraction: elle avait 665 000 habitants en 1963. En 1975, sa population était estimée à plus d’un million d’habitants, en 1993 à 1 347 000. L’agglomération connaît une croissance incontrôlée qui pose de graves problèmes (on estimait sa population à près de 6 millions d’habitants au début des années 1990).Les quartiers se dispersent sur quatre îles reliées par des ponts et sur les rives d’une lagune séparée de l’océan par un cordon de sable. Les plus anciens se groupent autour du palais de l’Oba (souverain) au nord-ouest de l’île de Lagos, comme dans les villes yoruba. Le plan est confus, l’entassement des habitations très grand, et la densité humaine très élevée. Les extensions urbaines se sont faites vers l’est (Ikoyi, zone de résidence aisée) et le sud-ouest où, tout le long du rivage, s’est developpé le Central Business District, qui est voué aux activités commerciales, financières, administratives et qui s’est peu à peu hérissé de buildings. Mais la ville a débordé sur Victoria Island, et surtout sur la rive occidentale de la lagune. Les quartiers s’égrènent du sud au nord, sur une vingtaine de kilomètres dans l’axe de la voie ferrée, d’Apapa, son port principal (5,7 millions de tonnes de trafic en 1991), et Iddo jusqu’à Ikeja, où se situe l’aéroport international, et Agege. Des centres d’affaires secondaires y ont pris naissance (Sabo, Yabo) ou ont grandi sur certaines avenues: Victoria Street, Balogun-Ereko Street. Un nouveau complexe administratif a été construit.Lagos est devenue un grand centre industriel: minoteries, brasseries, assemblage de véhicules, montage de récepteurs radio, mécanique et métallurgie, savonnerie, industries chimique et pharmaceutique, filature et tissage, cimenterie. Les industries les plus nombreuses sont à Apapa (pétrochimie, en particulier), d’autres à Mushin et Ikeja. Mais la ville tire surtout profit de l’attraction qu’elle exerce sur une bonne partie du pays et même au-delà des frontières. Elle possède enfin toutes les fonctions d’une grande métropole, notamment dans les domaines administratif et culturel.Lagosanc. cap. du Nigeria et port sur le golfe du Bénin; 1 500 000 hab. (env. 9 millions d'hab. pour l'aggl. urb.).— L' état de Lagos (3 345 km²) a pour cap. Ikeja (env. 10 000 hab.).— Les industr. sont concentrées sur le port d' Apapa: montage d'automobiles; industr. méca., textiles et alim.; cimenterie; manuf. de cigarettes. Aéroport international.— Université. Musée nigérian.— Lagos est le siège de la Communauté économique des états de l'Afrique de l'Ouest (C.é.D.é.AO.).
Encyclopédie Universelle. 2012.